Comme moiSi tu hurles à l’agonie Comme moi, comme moi Si tu as peur de la nuit De ce rien qui sera Si le passé tu chéris En manquant d’être là Si tu trépasses ta vie A revenir sur tes pas Si l’envie parfois te prend Comme moi, comme moi De marcher vers l’océan Où les autres ne sont pas Sous les chagrins, dans le vent L’horizon face à toi Y boire les larmes du temps Cerf-voler ce qui s’en va Si tu aimes prendre la mer Sans quitter ta maison Si les sirènes amères Te font perdre la raison Si tes voyages d’Homère Près d’Elle te ramèneront Le corps en solitaire Le cœur à l’unisson Si le fil des jours te saoule Te suspend à l’ivresse Du grand soir qui défoule Sans tenir ses promesses Si tes illusions s’écroulent Un grand vide te laissent Si tes amis ne déboulent Plus que dans ta jeunesse Il n’y a rien à faire C’est la vie qui veut ça Tu peux compter sur ton père Pour affronter tout ça Il n’y a rien à faire C’est la vie, elle est là Tu pourras compter sur moi Aussi longtemps que je serai là Si tes matins recèlent Comme moi, comme moi Des bleus artificiels Des ruses, des mascaras Si tes nuits noires de fiel Réveillent le constat De tes liens de ficelles De tes petits combats S’ils ne vivent plus là Mais demeurent immortels Si leur tombe te laisse froid Si leur manque t’ensorcèle Des visages et des voix Qui te glacent et t’appellent Qui t’éclairent la voie D’un lucide sommeil Il n’y a rien à faire C’est la vie qui veut ça Tu peux compter sur ton père Pour affronter tout ça Il n’y a rien à faire C’est ma vie, elle est là Mais je ne m’en fais pas Je te sais plus fort que moi Si un jour tu ne crois plus Comme moi, comme moi Aux récits qui t’ont plu Aux Il était une fois Paradis éperdus Amériques d’autrefois Qui te laisseront nu Comme aux tout premiers pas S’il te manque la parole Pour crier tes abois Si tes mots ne s’envolent Que frappés dans l’émoi Sur un clavier d’école Un miroir rien qu’à toi Une trace frivole De ce que tu hériteras Il n’y a rien à faire C’est la vie qui veut ça Tu peux compter sur ton père Pour affronter tout ça Il n’y a rien à faire C’est ma vie, retiens-là Car si je reste ton père J’ai un grand besoin de toi A Benjamin
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