A tous les narcisses du jeunisme contemporain, à tous les Nicolas Bedos qui brandissent leur illusoire liberté comme on pleure un hochet, je dédie cet extrait de Réversibilité, un poème de Baudelaire poussé jadis dans ses lucides Fleurs du Mal.
Anges plein de santé, connaissez-vous les fièvres, Qui le long des grands murs de l'hospice blafard, Comme des exilés s'en vont d'un pas traînard, Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres Anges plein de santé, connaissez-vous les fièvres?